07/05/2020 Marie-Christine
L’ANGE DE LA PATIENCE
Bonjour à chacun d’entre vous qui êtes sur le site de la Paroisse des Pradettes.
Depuis ce début de confinement, je consulte avec beaucoup de plaisir le site de la paroisse trois ou quatre fois par semaine.
Je remercie vivement Béatrice, Christophe et Sébastien pour le travail effectué afin de faire vivre ce site et ainsi nous permettre de rester en lien.
Je remercie toutes les personnes qui donnent des nouvelles, qui témoignent, qui chantent, qui partagent, et plus encore.
Un Merci particulier à Gérard pour les vidéos hebdomadaires si bienveillantes et pour les homélies qui nous permettent de rester en communion chaque dimanche.
Alors que je m’apprêtais à partager mon vécu pendant ce confinement, (je voulais écrire quelques mots sur l’éveil des sens en cette période propice au silence intérieur), j’ai écouté les mots de Gérard de ce 30 avril et je me suis arrêté sur un mot : « PATIENCE ».
Oui, Patience : attendre patiemment, je pense que ce n’est plus aujourd’hui à la mode.
Alors, je suis allée rechercher l’ANGE DE LA PATIENCE dans le petit traité de spiritualité au quotidien d’Anselm Grün, et j’ai envie de vous faire partager quelques lignes :
Ce que l’Ange de la Patience nous permet de saisir, c’est quelque chose comme cela : le royaume des cieux est promis aussi à ceux qui savent attendre patiemment.
Le mot « patience » a les deux sens, savoir supporter et savoir attendre : observer les évènements jusqu’à ce qu’une solution se dégage.
Etre patient ne veut pas dire supporter passivement, mais tenir activement jusqu’au bout, persévérer dans la résistance.
Il faut bien souvent du temps pour qu’une fleur s’épanouisse.
Aujourd’hui, face à cette pandémie, nous devons faire preuve de patience envers nous-même car nous sommes dans une situation qui ne peut être modifiée et qui requiert plutôt un abandon serein.
La patience implique aussi la force de travailler en vue du changement et de la métamorphose. Dans cette perspective, le temps joue un rôle important.
Alors, face à cette situation difficile, demandons à l’Ange de la Patience de nous aider à ne pas lâcher prise, de nous donner la force de porter jusqu’au bout ce fardeau, et d’accéder à la conviction confiante que la métamorphose surviendra. Marie-Christine
07/05/2020 Laurence
le déconfinement approche....
Je voudrais remercier toutes les personnes qui m'ont permis de continuer à prier pendant ce confinement. Que ce soit sur le site de la paroisse Ste Germaine des Pradettes grâce à Christophe, Annick et Michel et surtout Gérard dont les vidéos et enregistrements audiovisuels m'ont fait vraiment vivre en communion avec l'ensemble de la paroisse, mais aussi à toute l'équipe de communication diocésaine dont la newsletter quotidienne est venue égayée mes jours. Ses rubriques de témoignages connectés avec des interviews diverses et variées, ses pauses sourires vraiment drôles et des prières chaque jour différentes. Un grand MERCI pour tous ces partages extrêmement riches!
Cela a tout d'abord animé mes journées pendant le carême et jusqu'à Pâques, où les moments de prière se sont intensifiés.
Puis j'ai pris du temps avec Étienne pour lui faire des séances de catéchisme à ma manière et nous avons parlé un peu de sa première communion qu'il fera plus tard... quand??
Enfin, grâce à tous ces supports télévisuels et connectés, et bien entendu, toutes les personnes qui le permettent, j'ai pu continuer à vivre ma foi sans réelle frustration et en communion avec vous tous.
Alors un Hip Hip Hip Hourra pour tous ces acteurs de l'ombre...
Merci à tous et toutes. Laurence
03/05/2020 Sandra
Chers paroissiens et chères paroissiennes, En cette période de confinement, je vous souhaite de profiter de vos enfants et petits-enfants, même à distance quand vous ne vivez pas sous le même toit. Un simple appel ou une visio peut faciliter la communication entre les générations et garder du lien social et familial. J'aimerais que vous ayez une pensée pour Claude Lafortune, décédé le 19 avril 2020 de la Covid-19. Il a été l'animateur d'une émission de télé « L'Évangile en papier » où il fabriquait devant les enfants les marionnettes de papier et racontait des histoires avec ces personnages. « Bien que croyant lui-même, il explique que l’objectif n’était pas de raconter l’histoire de Jésus d’un point de vue religieux, mais d’enseigner la vie de ce personnage. Il tenait avant tout à ce que l’émission serve à transmettre les valeurs de respect et d’amour des autres. » (Source: https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1695346/claude-lafortune-covid-19-evangile-papier-parcelles-soleil) Moi et ma famille on va bien, on fait le télé-travail depuis le début du confinement et personne n'a été touché par le virus. Au Québec et au Canada la situation est aussi incertaine, avec des prévisions de déconfinements qui varient selon les régions. Comme le disait Stéphane Laporte aujourd'hui 2 mai (journaliste québécois): « Aujourd’hui, il va faire beau. N’ayons pas peur d’en profiter. Je ne suis pas inquiet. Le beau temps est un grand séducteur. On va succomber. Gardons-nous seulement juste assez de peur pour ne pas tout gâcher. Notre bonheur, en ce moment, est comme le soleil. Si on ne garde pas une distance, il va nous brûler. » Sandra , membre équipe EAP et éveil à la foi des petits.
30/04/2020 Christophe
Une étrange ambiance plane sur le monde affolé. Face à la propagation du covid, je me découvre profondément fragile.
L’épidémie du Covid nous enseigne beaucoup sur nous-mêmes. Elle me rappelle ma profonde vulnérabilité face à la maladie. Les décisions annoncées depuis le début de cette épidémie mondiale ne sont pas sans conséquences pour tous. Ces restrictions peuvent sembler exagérées pour certains et difficiles à suivre. Dès les premiers signes du virus en France, l’hôpital où je suis aumônier a limité l’accès de tous les pavillons aux personnels par principe de précaution. Effectivement, cela pouvait sembler excessif, mais au regard du résultat de ce confinement, l’hôpital n’enregistre aucun cas de covid.
Depuis trois jours, je suis autorisé à revenir à l’hôpital. Un seul pavillon autorise les visites sous certaines conditions. Un protocole rigoureux d’accès au bâtiment a été mis en place. La photo parle d’elle-même. Je ressemble plus à un chirurgien qu’à un aumônier en visite pastorale. Merci aux soignantes qui m’ont aidé à enfiler la sur blouse de protection, qui ont pris sur leur temps pour me rappeler les gestes et attitudes à avoir dans les chambres des patients.
Depuis plus d’un mois, le personnel soignant et les patients ont dû modifier leur façon de vivre. Une patiente me disait : « Depuis mi-mars, nous devons vivre autrement, c’est un vrai changement de vie qui s’est opéré ».
Par contre, pour ce soignant, «ce qu’il faut retenir de cette fin du mois d’avril : c’est apprendre à vivre avec le virus. Apprendre à ajouter les gestes barrières comme normaux dans nos pratiques quotidiennes d’hygiène de vie ».
Je ne sais pas combien de temps je vais devoir porter cette tenue de chirurgien. Pour le moment, il est nécessaire de le faire. Le but recherché est d’éviter d’infecter les autres. Cette pratique, surtout du port du masque n’est pas naturelle pour nous occidentaux. Il faudra s'habituer à le porter pour un certain temps et cela dès le 11 mai prochain.
En attendant, ce virus ne doit pas anéantir nos liens fraternels, mais au contraire les resserrer ! Soyons des veilleurs (thème souvent repris en paroisse) pour les uns et les autres et particulièrement pour tous ceux que nous savons isolés ou malades. Poursuivrons nos accompagnements via le site de la paroisse, par téléphone, whatsapp, skype… ! Soyons imaginatifs… Christophe
Confinement méli-mélo !! Annick 21/04/2020
Le confinement… en quelques jours, tout a changé et de nouvelles habitudes sont entrées dans nos vies…je vous fais part au gré de ce premier mois confinée mais finalement pas isolée de ce que j’ai apprécié des uns et des autres qui ont donné des nouvelles…
Une autre organisation des journées, on croyait ne plus avoir du temps…on a du temps devant nous !
Un regard porté avec plus d’attention sur notre proche environnement,
Le printemps et la nature qui s’éveillent, les arbres qui s’habillent de fleurs…le va et vient des oiseaux qui préparent leur nid,
Le bruit feutré dans les rues et les avenues presque désertes… sans voiture !
Les applaudissements ou le tintement des casseroles le soir à 20h pour saluer le courage de nos soignants,
Les familles qui se retrouvent à la maison H24 et apprécient ce temps « différent »
Le besoin et le souci de savoir comment vont nos proches,
Le « manque » … ne pas se voir « en chair et en os »
L’attente de nouvelles des uns et des autres,
Les sms et les mails reçus partagés qui nous rassurent,
L’humour à « haute dose », l’imagination, la dérision lancé sur les réseaux sociaux pour nous donner le sourire et adoucir les mœurs,
La prière qui nous aide à tenir et soutenir les malades et les familles !
Les groupes improvisés qui unissent leurs voix…en musique depuis leur salon,
Les chanteurs qui offrent leurs voix pour dire merci aux soignants,
Les initiatives multipliées pour nous aider à fabriquer les masques qui nous serviront à sortir de chez nous … juste pour l’essentiel de nos journées…quelques courses indispensables…et envisager le déconfinement. Restons prudents !
Et les « coups de fil », le téléphone…cet appel qui nous met en lien par nos voix.
Cet appel qui nous fait entendre cette voix familière qui nous manque. Chaque voix est unique. Sans nous voir, elle traduit notre état par ses intonations, ses silences… nos émotions, nos joies. Elle nous laisse entendre comme un murmure l’attente d’une nouvelle, nous donne à imaginer le visage à l’écoute…
Heureuse cette phrase spontanée qui nous envahit de joie…la joie des -presque - retrouvailles : « Ça me fait plaisir de t’entendre ! » Annick
01/04/2020 Le confinement, vu par Laurence, infirmière,
Chers amis et chères amies , chers frères et chères sœurs,
Je voudrais tout d'abord vous remercier pour vos nombreux messages reçus avec plaisir et émotion. Je sais que la plupart d'entre vous sont aussi à leur balcon ou fenêtre pour nous applaudir tous les soirs et cela me fait vraiment chaud au cœur de me savoir soutenue par la population.
Ce confinement, pour être honnête avec vous ne perturbe que relativement ma vie.En effet, j'ai la joie de pouvoir continuer à travailler, je peux donc sortir pour me rendre à l'hôpital et mes courses je les fais, comme d'habitude, tous les 15 jours : donc pas de changement majeur !
Par contre, il est vrai, il me faut assumer le métier de professeure des écoles avec Étienne, jouer avec lui, canaliser son énergie et cela est parfois difficile pour moi... Maîtresse le jour, infirmière la nuit...je suis un peu fatiguée. Je ne trouve même pas le temps de faire mon ménage !
Le sport et les sorties sous le soleil de ces derniers jours me manquent aussi bien sûr mais il serait égoïste de ma part de me plaindre...Ce confinement, pendant ce temps de carême, n'est pour moi pas un hasard...et je le respecte à la lettre. Votre santé et ma santé sont mes priorités actuelles et je tiens à apporter ma pierre à l'édifice en continuant à pouvoir aller travailler dans les semaines à venir, semaines qui seront certainement difficiles pour nous.
De plus, ce moment de calme, ce moment entre parenthèses me permet 3 choses:
1- Retrouver ma famille, physiquement ou par le lien d'Internet ou du téléphone.2- Prendre le temps de prier pour le monde et avec Étienne.3- Réfléchir à ma façon de vivre et à la société de consommation.
Je suis certaine que ce temps qui nous est donné pour revenir à l'essentiel doit nous faire prendre conscience que c'est l'humain qu'il faut remettre au cœur de la société et réfléchir sur la mondialisation et la conservation de la planète.
Pâques approche à grands pas et je vois dans cette épreuve un chemin de croix que nous devons vivre, comme le Seigneur l'a fait, pour un monde nouveau, un monde plus attentif à l'autre, un monde plus simple et sincère, un monde d'amour et de partage.
Je suis dans la joie de cette communion avec tous les chrétiens du monde, avec tous les liens et les moments de partage sur les différents sites, et impressionnée par toutes les solutions que nous sommes capables de trouver pour un monde différent, un monde nouveau !
Que ce carême nous aide à changer nos cœurs et nos actes, qu'il soit une résurrection pour chacun d'entre nous, et nous serons tellement heureux de nous retrouver après !
Laurence Palewski
29/03/2020 Aurore & Nicolas :
Bonjour,
Pas de confinement pour nous (Nicolas et Aurore), Nous sommes soignants sur Rangeuil, Nous ne sommes pas en première ligne mais il y a une tension palpable au travail. Nous essayons d’être le plus présents possible auprès de nos patients car comme vous le savez les visites sont interdites, Ce qui est difficile pour certains d’entre eux.
Mon fils, Maël est avec nous.
Ma pensée, ma prière va vers toutes les personnes qui vont être des « dommages collatérales » du confinement :
- les personnes seules en mauvaise santé (les chroniques) dont l’état va s’aggraver et qui auront plus de difficulté à trouver une réponse thérapeutique adaptée faute de service restructuré. Les services sont ré-organisés pour accueillir les covit.
- Une exacerbation des violences domestiques, les enfants, femmes…
- Les personnes âgées en situation de fragilité seules à leur domicile ou les personnes en situation de handicap
- Les personnes ayant des troubles psychiques, psychiatrique avec un risque accru d’aggravation des dépressions, des addictions…
- les migrants…
-…
Certains ne seront pas malade du covit mais ne se relèveront pas de cette épreuve…
Si le confinement vous pèse pour des raisons de relations sociales diminués, dîtes vous que vous avez la chance de ne pas être en réa ou hospitalisé… La solitude ce n’est pas drôle mais, elle est de meilleure conpagnie qu’un covit qui décompense…
A Rangueuil, nous ne sommes pas encore sous tension, est-ce que le sud sera moins touché ? Mais on est dans l’attente, l’attente d’on ne sait trop quoi… Le nombre de mort italien journalier me fait très peur…
Seigneur, aide moi à garder la foi et aide-moi à faire du mieux possible là ou je serai, j’ai la chance d’aller au travail, donc d’être active.
Prenez soin de vous, faîtes des gestes barrières un allié, le covit n’aime pas du tout le savon…
N’oubliez pas qu’il est possible de sortir pour aider des personnes vulnérable...
Merci pour le blog et le site.
Amicalement
Aurore et Nicolas
PS : suggestion (humour) : dans le bénitier, serait-il blasphématoire de remplacer l'eau par du gel hydroalcolique béni ?…
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